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Guerre Israël-Hamas : le point sur la situation de la journée du 18 janvier

Retrouvez ici notre point de situation publié hier.
Dans la bande de Gaza, 172 personnes ont été tuées en vingt-quatre heures, selon un bilan diffusé jeudi 18 janvier par le ministère de la santé de l’enclave palestinienne, administrée par le Hamas depuis 2007. Ce bilan, qui s’élève à 24 620 morts depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, le 7 octobre 2023, n’a pas pu être vérifié de source indépendante. Le Hamas fait également état de 61 830 blessés, tandis que des milliers de personnes restent sous les décombres.
De son côté, le bureau de presse du gouvernement du Hamas a affirmé jeudi que « 93 personnes ont été tuées dans les attaques de la nuit et de l’aube, dont 16 dans une frappe contre une maison familiale à Rafah », à la frontière avec l’Egypte.
Dans un communiqué, l’armée israélienne a déclaré jeudi que ses soldats avaient atteint « le secteur le plus méridional de la bande de Gaza depuis le début de l’opération terrestre ». « A Khan Younès (…), les soldats appuyés par l’artillerie et l’aviation ont éliminé des dizaines de terroristes dans des corps-à-corps. »
Sean Casey, un coordinateur des équipes d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a décrit, mercredi 17 janvier, des patients « attendant la mort » dans les hôpitaux de Gaza, rendus inopérants par la guerre, dans une déclaration au siège de l’ONU à New York.
Après avoir passé cinq semaines dans le territoire palestinien, M. Casey a relaté avoir vu chaque jour des patients d’hôpitaux « souffrant de brûlures graves ou de fractures ouvertes attendant des heures ou des jours » pour être soignés. « Souvent, ils me demandaient de la nourriture ou de l’eau, cela illustre le niveau de désespoir », a-t-il ajouté. Sean Casey a déclaré n’avoir pu visiter que six des seize hôpitaux de Gaza en activité, sur les trente-six qui fonctionnaient avant la guerre.
Jeudi matin, un Palestinien de 27 ans a été tué d’une balle dans la poitrine dans le camp de Nour-Shams, en périphérie de Tulkarem, en Cisjordanie, selon le ministère de la santé palestinien, confirmant les affirmations d’un responsable local auprès de l’Agence France-Presse.
L’homme a été tué au deuxième jour d’un raid israélien. Cinq autres Palestiniens avaient été tués mercredi dans le même secteur lors de cette longue opération, qui s’est prolongée jeudi, selon le ministère de la santé de l’Autorité palestinienne.
Les Etats-Unis et Israël ont étalé, jeudi, une nouvelle fois publiquement leurs profondes divergences de vues sur l’après-guerre dans la bande de Gaza et la perspective d’un Etat palestinien, seul garant selon Washington de la sécurité d’Israël à long terme.
« Nous voyons évidemment les choses de façon différente », a lâché le porte-parole du Conseil national de sécurité, John Kirby, interrogé sur des propos de Benyamin Nétanyahou, semblant apporter une fin de non-recevoir aux sollicitations américaines.
« Israël doit avoir le contrôle de la sécurité sur l’ensemble du territoire situé à l’ouest du Jourdain. Il s’agit d’une condition nécessaire, qui est en contradiction avec l’idée de souveraineté [palestinienne] », a affirmé le premier ministre israélien, en précisant l’avoir dit directement aux Américains. « Un premier ministre israélien devrait être capable de dire non − même à nos meilleurs amis − quand c’est nécessaire, et de dire oui si c’est possible », a-t-il ajouté.
Mercredi, au Forum économique de Davos, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, avait réitéré son appel à trouver une « voie vers un Etat palestinien », faisant valoir qu’« il sera impossible d’obtenir une véritable sécurité sans cela ».
Dans ce contexte tendu, le président américain, Joe Biden, et Benyamin Nétanyahou, aux relations notoirement compliquées, n’ont pas eu d’échange direct depuis plusieurs semaines déjà.
Le ministre de la défense danois, Troels Lund Poulsen, a exprimé le « souhait » de son pays de rejoindre la coalition américano-britannique contre les rebelles houthistes au Yémen. « Il ne s’agit pas d’un pseudo-travail militaire. C’est une situation sérieuse dans laquelle le Danemark affirme qu’il assumera également la responsabilité politique de mettre un terme à ce qui se passe », a insisté le ministre.
Berceau de l’armateur Maersk – numéro deux du transport maritime mondial, qui a provisoirement arrêté de transiter par la mer Rouge –, le Danemark est un pays particulièrement actif en termes de sécurité maritime.
Mentionnant les frappes menées dans la nuit de mercredi à jeudi sur quatorze missiles des rebelles houthistes, John Kirby, porte-parole du conseil de sécurité nationale, a pour sa part déclaré : « Nous l’avons fait à nouveau ce matin en frappant des missiles (…) dont nous pensons qu’ils étaient prêts à être lancés de manière imminente en mer Rouge. »
L’Arabie saoudite ne peut poursuivre les discussions sur une normalisation des relations avec Israël tant qu’il n’y aura pas un arrêt des combats dans la bande de Gaza, a déclaré jeudi l’ambassadrice du royaume aux Etats-Unis, depuis le Forum de Davos, en Suisse.
« Je pense que la chose la plus importante à réaliser est que le royaume n’a pas placé la normalisation au cœur de sa politique. Il a placé la paix et la prospérité au cœur de sa politique », a déclaré diplomate, Rima Bint Bandar Al Saoud. « Le royaume a été très clair. Tant qu’il y a de la violence sur le terrain et que les tueries se poursuivent, nous ne pouvons pas parler du lendemain », a-t-elle ajouté.
Le Monde
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